Nxai Pan : du désert à l’éden

Nxai Pan est un parc aussi passionnant que peu fréquenté. Dans ce parc animalier atypique, les observations d’animaux sont irrégulières, la saison et la chance tiennent une part plus importante qu’ailleurs dans les safaris.

Le parc national de Nxai Pan a deux visages : aride, désolé, hostile pendant la saison sèche, plein de vie pendant les pluies. D’énormes baobabs contemplent ces changements annuels.

Autrefois, un immense lac couvrait tout le centre du Botswana. Le lac s’est asséché, laissant une surface plate, et d’immenses étendues d’argile alcalines, stériles et blanches, les «pans ». 

Au nord de cette région, le Parc National de Nxai Pan s’étend sur 2 658km2. Il protège le pan de Nxai un pan ancien et couvert d’herbe, entouré de dunes fossilisées, un autre complexe de pans, et les énormes baobabs de Baine.

Le paysage est vaste et ouvert, les horizons immenses. Autour des pans blancs s’étendent des savanes parsemées d’acacias et de hautes termitières. En saison sèche, le paysage est chauffé à blanc, sillonné par des tourbillons de poussière. Avec les pluies une herbe verte, tendre et nutritive jaillit du sol.

Les safaris à Nxai Pan sont saisonniers, et la chance y tient une place importante.

De décembre à avril, les migrateurs sont là, le parc est vert et vivant, c’est la saison des naissances pour de nombreux herbivores – et des chasses faciles pour beaucoup de prédateurs.

Avec la fin des pluies le décor s’assèche, se dénude et se vide peu à peu. Seules restent les créatures du désert. En fin de saison sèche, autour du mois d’octobre, la chaleur est suffocante, le parc étouffe dans la poussière blanche. Vers novembre éclatent les premiers orages et la vie rejaillit.

On rencontre à Nxai Pan deux types d’animaux : les résidents permanents sont les animaux du désert, capables de vivre sans eau ou presque : springboks, oryx, girafes autour des pans, koudous, hippotragues et impalas dans les forêts de mopane, autruches, outardes kori, serpentaires, arpentent les sables tandis que les aigles et vautours règnent dans le ciel. Les éléphants sont aussi présents, grâce aux points d’eau permanents (et artificiels) du parc.

L’autre catégorie sont les migrateurs, qui arrivent avec les pluies et partent quand tout s’assèche à nouveau. La migration la plus spectaculaire est celle des zèbres: ils sont des milliers à parcourir chaque année la route entre les fleuves du Nord et Nxai Pan, pour venir passer l’été et mettre aux monde leurs petits dans l’herbe verte qui entoure les pans. C’est l’une des migrations les plus longues d’Afrique.

Les zèbres ne sont pas les seuls à estiver à Nxai Pan : gnous, élands du Cap, bubales rouges, oryx, mais aussi cigognes et guêpiers aux couleurs éclatantes, viennent profiter des floraisons du désert.

Les prédateurs sont bien sûr également présents, et plus nombreux à la période des migrations. Les lions et les guépards sont parfaitement à l’aise à ces milieux ouverts. Les hyènes tachetées sont présentes et on les entend souvent le soir, mais on les voit plus difficilement. Les hyènes brunes parcourent les pans la nuit, tandis que les lycaons peuvent traverser la région au hasard de leurs chasses.

La végétation clairsemée permet aussi de rechercher et d’observer une faune plus petite et discrète, mais souvent étrange et fascinante: otocyons, chacals à chabraque, protèles, ratels, chats sauvages d’Afrique, mangoustes jaunes et rouges, galagos, oryctéropes, porcs-épics, lièvres sauteurs, sont des habitants permanents de ce semi-désert.

Toute l’année, les voyageurs pourront admirer les baobabs de Baine : ce groupe d’énormes baobabs, visibles à des kilomètres, est aujourd’hui presque identique à la peinture qu’en a fait Thomas Baine, artiste et aventurier, en 1862. Ces baobabs sont âgés d’environ 1000 ans.

Lorsque le ciel est clair – presque toujours en hiver et souvent en été, le ciel étoilé pourrait être un motif de visite à part entière : Nxai Pan est au milieu du Kalahari, loin des lumières et le plus souvent sec. Ecouter les appels des hyènes et les bruits nocturnes en admirant la splendeur de la voie lactée est un enchantement.

Nxai Pan : du désert à l’éden

Nxai Pan est un parc aussi passionnant que peu fréquenté. Dans ce parc animalier atypique, les observations d’animaux sont irrégulières, la saison et la chance tiennent une part plus importante qu’ailleurs dans les safaris.

Le parc national de Nxai Pan a deux visages : aride, désolé, hostile pendant la saison sèche, plein de vie pendant les pluies. D’énormes baobabs contemplent ces changements annuels.

Autrefois, un immense lac couvrait tout le centre du Botswana. Le lac s’est asséché, laissant une surface plate, et d’immenses étendues d’argile alcalines, stériles et blanches, les «pans ». 

Au nord de cette région, le Parc National de Nxai Pan s’étend sur 2 658km2. Il protège le pan de Nxai un pan ancien et couvert d’herbe, entouré de dunes fossilisées, un autre complexe de pans, et les énormes baobabs de Baine.

Le paysage est vaste et ouvert, les horizons immenses. Autour des pans blancs s’étendent des savanes parsemées d’acacias et de hautes termitières. En saison sèche, le paysage est chauffé à blanc, sillonné par des tourbillons de poussière. Avec les pluies une herbe verte, tendre et nutritive jaillit du sol.

Les safaris à Nxai Pan sont saisonniers, et la chance y tient une place importante.

De décembre à avril, les migrateurs sont là, le parc est vert et vivant, c’est la saison des naissances pour de nombreux herbivores – et des chasses faciles pour beaucoup de prédateurs.

Avec la fin des pluies le décor s’assèche, se dénude et se vide peu à peu. Seules restent les créatures du désert. En fin de saison sèche, autour du mois d’octobre, la chaleur est suffocante, le parc étouffe dans la poussière blanche. Vers novembre éclatent les premiers orages et la vie rejaillit.

On rencontre à Nxai Pan deux types d’animaux : les résidents permanents sont les animaux du désert, capables de vivre sans eau ou presque : springboks, oryx, girafes autour des pans, koudous, hippotragues et impalas dans les forêts de mopane, autruches, outardes kori, serpentaires, arpentent les sables tandis que les aigles et vautours règnent dans le ciel. Les éléphants sont aussi présents, grâce aux points d’eau permanents (et artificiels) du parc.

L’autre catégorie sont les migrateurs, qui arrivent avec les pluies et partent quand tout s’assèche à nouveau. La migration la plus spectaculaire est celle des zèbres: ils sont des milliers à parcourir chaque année la route entre les fleuves du Nord et Nxai Pan, pour venir passer l’été et mettre aux monde leurs petits dans l’herbe verte qui entoure les pans. C’est l’une des migrations les plus longues d’Afrique.

Les zèbres ne sont pas les seuls à estiver à Nxai Pan : gnous, élands du Cap, bubales rouges, oryx, mais aussi cigognes et guêpiers aux couleurs éclatantes, viennent profiter des floraisons du désert.

Les prédateurs sont bien sûr également présents, et plus nombreux à la période des migrations. Les lions et les guépards sont parfaitement à l’aise à ces milieux ouverts. Les hyènes tachetées sont présentes et on les entend souvent le soir, mais on les voit plus difficilement. Les hyènes brunes parcourent les pans la nuit, tandis que les lycaons peuvent traverser la région au hasard de leurs chasses.

La végétation clairsemée permet aussi de rechercher et d’observer une faune plus petite et discrète, mais souvent étrange et fascinante: otocyons, chacals à chabraque, protèles, ratels, chats sauvages d’Afrique, mangoustes jaunes et rouges, galagos, oryctéropes, porcs-épics, lièvres sauteurs, sont des habitants permanents de ce semi-désert.

Toute l’année, les voyageurs pourront admirer les baobabs de Baine : ce groupe d’énormes baobabs, visibles à des kilomètres, est aujourd’hui presque identique à la peinture qu’en a fait Thomas Baine, artiste et aventurier, en 1862. Ces baobabs sont âgés d’environ 1000 ans.

Lorsque le ciel est clair – presque toujours en hiver et souvent en été, le ciel étoilé pourrait être un motif de visite à part entière : Nxai Pan est au milieu du Kalahari, loin des lumières et le plus souvent sec. Ecouter les appels des hyènes et les bruits nocturnes en admirant la splendeur de la voie lactée est un enchantement.